Il est désormais admis que le travail à temps partiel constitue un " marqueur " des inégalités entre les sexes, tant dans la sphère du travail que dans celle de la famille. Cet article s'intéresse plus précisément aux clivages entre les femmes elles-mêmes et se propose d'analyser continent le temps de travail et le statut de l'entreprise se combinent pour créer des inégalités entre les salariées, hétérogénéiser leurs statuts et exposer ainsi une partie d'entre eux à des conditions de travail, d'emploi et de vie précarisées. L'étude porte sur des femmes de chambre travaillant à temps complet et à temps partiel dans le cadre des relations de sous-traitance. Le temps partiel imprime et confirme les différenciations produites par la sous-traitance et aggrave, à travail égal, les inégalités entre les travailleuses. Ces clivages ont provoqué un mouvement de grève, mouvement dont l'analyse permettra de mettre en lumière certains rapports sociaux qui traversent l'entreprise ainsi que les enjeux invisibles du travail et de l'emploi de ces travailleuses de l'ombre.