Société N° 21 Octobre 2003 (Broché)

Au 31 décembre 1990, en retirant la Poste et les télécommunications transformées le 1er janvier 1991 en deux "exploitants publics", l'État stricto sensu employait 2 169 000 fonctionnaires civils, militaires et non titulaires. En y ajoutant la Poste (mais non plus, comme précédemment, France Télécom qui a été partiellement privatisée), ainsi que les personnels propres des établissements publics et les enseignants payés par l'État de l'enseignement privé sous contrat, les effectifs de la Fonction publique de l'État s'élevaient à 2 824 500 à la fin 1990.
En dix ans, les effectifs de l'État ont ainsi augmenté de 122 500, ceux de la Fonction publique d'État de 270 500; au 31 décembre 2000, les premiers se situaient à 2 291500, les seconds à 3 095 000. Ces augmentations ont eu deux causes principales le développement du temps partiel et les recrutements dans l'Éducation nationale, qu'il s'agisse de fonctionnaires titulaires ou des "emplois aidés" contrats emploi-solidarité et emplois jeunes depuis 1997.
Du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2000, la croissance des effectifs s'est ralentie par rapport aux deux années précédentes 1997 et 1998: pour l'État stricto sensu, elle a été ramenée à +16 000 contre près de +40 000, et pour l'ensemble elle est de 36 000 contre 90 000. Cet ouvrage décrit les caractéristiques administratives et individuelles de l'ensemble des salariés qui constitue au sens large la "Fonction publique de l'État" : type d'organisme, ministère, service ou établissement; statut (2 014 000 fonctionnaires, non compris ceux de France Télécom, 322 000 militaires, 209 000 contractuels " stables ", 147 000 maîtres de l'enseignement privé, 113 000 " auxiliaires " administratifs et enseignants ou assimilés, 61 000 ouvriers d'État, 110 000 emplois aidés et environ 120 000 personnels divers : vacataires, agents hors métropole...) ; corps et grade, catégories statutaire et socioprofessionnelle ; région et département d'affectation ; durée de travail, âge et sexe (51,0 % de femmes, proportion qui monte à 56,6 pour les fonctionnaires civils des services de l'État).