Derrière les grandes injonctions de l'écologie technocratique - "transition", "décarbonation", "compensation", "résilience" - se cache souvent un mépris latent, ou du moins ressenti comme tel par les salariés et travailleurs du bâtiment, de l'énergie, de l'agriculture, de l'automobile et de l'aéronautique, ultimes maillons des industries dites "polluantes". Dans tous ces secteurs, les boucliers se lèvent dès lors qu'il est question d'écologie, synonyme de dévalorisation, de reconversion à marche forcée, de fermetures d'usine et de chômage. Une politique écologique digne de ce nom a pourtant pour vocation de donner du travail à tous : revalorisation et création de nouveaux métiers, garantie d'emploi, meilleur partage du temps de travail, relocalisation... Non seulement l'écologie recrute, mais elle est aussi la promesse que chacun puisse occuper un emploi digne et utile.