L'étude des mouvements sociaux a toujours eu une place centrale au sein de la science politique française. Depuis les années 2000, elle s'est notamment penchée sur les conditions de l'engagement, les relations concrètes entre les acteurs, la place des médias dans la construction des problèmes publics. Parallèlement - et jusque-là considerés comme peu légitimes - les médias engagés ou "alternatifs" ont fait ainsi l'objet de nombreux travaux depuis quelques années. Dans un tel contexte, aura émergé la question du rapport des journalistes à l'engagement, après une période attentive à l'indépendance de la presse et l'objectivité de l'information. Avec la démocratisation des TIC, la réflexion se développe ces dernières années autour des usages, des publics et des modes d'appropriation des messages médiatiques. C'est à cet ensemble de questionnements que propose de contribuer la présente livraison de Sciences de la Société.