Le présent numéro de Savoirs, au travers sa note de synthèse,
questionne la "culture scientifique et technique" et sa
propagation dans le tissu social français en posant une double
série de questions. Tout d'abord, dans le champ sémantique de
la notion et de son import dans les discours et les pratiques
sociales, ensuite, dans les ambiguïtés des pratiques culturelles
"scientifiques". De nombreuses questions en découlent. "Faire
de la science", est-ce en somme, participer à des actions de
découverte scientifique pour tous ? Est-ce faire allégeance au
modèle de la réussite en sciences à l'école, par un "retour aux
études" en forme de deuxième chance ? Ou bien développer,
en autodidacte éclairé, des "passions ordinaires" qui peuvent, à
point nommé, avoir recours à des démarches, des méthodes,
une tournure d'esprit quasi-expérimentale ? Ou encore
transgresser les normes usuelles du savoir "scientifique" pour
développer, à partir de pratiques sociales diverses (en
particulier dans des associations d'amateurs, de militants, ou
encore de malades) des expertises et des innovations
susceptibles de nourrir les savoirs savants institués ? Ce sont
ces questions qui sont abordées dans cette note. Suivent deux
articles de recherche. Le premier est consacré aux enjeux des
interactions de tutelle dans la formation par alternance des
enseignants. Le second, présente une méthodologie d'accès à
l'expérience subjective. La rubrique "Vie de la recherche" est
consacrée au compte-rendu du colloque 2011 du réseau des
universités préparant aux métiers de la formation et à la
description des activités de recherches de l'Unité propre de
recherche Développement professionnel et Formation de
Dijon. Suit la rubrique thèses en formation des adultes.