Au XXe siècle, la puissance étatique a pu être un instrument de guerre et de destruction, et tout autant un moteur de la croissance économique ; les Etats ont mis en place des systèmes publics de protection sociale en matière de chômage, d'assurance maladie et de retraite, mais ils ont aussi créé de lourdes bureaucraties et des entreprises largement inefficaces. A l'heure actuelle, la tendance s'oriente de plus en plus vers une réduction drastique du rôle de l'Etat, alors que démocratisation, libéralisation, déréglementation et privatisation sont devenues les maîtres mots. Quelles sont les expériences qui ont réussi, celles qui ont échoué, et celles qui appellent des révisions en profondeur ? L'exemple de pays tels que l'Allemagne, la République de Corée ou la Fédération de Russie ne nous conduit-il pas à penser que le balancier est allé trop loin à certains égards ? Telles sont les questions auxquelles tentent de répondre les articles du présent numéro de la Revue internationale des sciences sociales.