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Revue de littérature comparée N° 358, 02/2016 (Broché)

Romans de l'artiste et romans du peintre (XIXe-XXe siècles) - Volume 2

  • Didier Erudition

  • Paru le : 29/08/2016
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Bernard FRANCO, Introduction : Le roman sur l'art, à la croisée de la fiction et du discours critique, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p. 131-137. Né à la fin du XVIIIe siècle, le roman de l'artiste a le plus souvent mis en scène une figure de peintre, formant une illustration du ut pictura poesis. Sans doute y a-t-il là le moyen d'intégrer un discours critique dans la fiction, et d'y développer une réflexion sur la création artistique.
Mais la figure du peintre est aussi une manière de déplacer une réflexion sur la littérature, ce qui manifeste la réflexivité d'un genre aux formes particulièrement innovantes depuis le milieu du XXe siècle. Alain MUZELLE, Ofterdingen ou le voyage initiatique, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p. 138-147. Le roman de Novalis Heinrich von Ofterdingen, texte emblématique du premier romantisme allemand, illustre la volonté des poètes regroupés autour de l'Athenäum de rivaliser avec Goethe en créant un roman authentiquement romantique en réponse au Wilhelm Meister, auquel est reproché de trahir la poésie en s'achevant sur le renoncement de Wilhelm à toute activité théâtrale au profit d'une intégration utile dans la société.
Novalis oppose à ce récit de formation goethéen un récit initiatique dans lequel le personnage éponyme devient, au terme d'un voyage entre Eisenach et Augsburg, le poète qu'il est destiné à devenir dès le rêve par lequel s'ouvre le récit. Ouvre poétique où la poésie s'autodéfinit et s'autocélèbre, la partie achevée du roman, intitulée L'Attente, peut être considérée, avec Sternbaldde Tieck, comme un des premiers exemples du roman d'artiste.
Esther BAUTISTA NARANJO, Du papier à la toile : la rêverie artistique et le syndrome quichottesque dans l'oeuvre de Balzac, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p. 148-160. Cet article est consacré à l'étude du Chef-d'oeuvre inconnu en tant que réécriture du mythe de don Quichotte. Dans cette nouvelle de Balzac, l'utopie livresque de l'hidalgo a été transférée vers la peinture. Le vieux maître Frenhofer consacre toute sa vie à la réalisation d'un portrait qui matérialise l'Idéal insaisissable de la Beauté Absolue.
Cependant, ses ambitions se heurtent au monde réel de la même façon que les illusions chevaleresques de don Quichotte sont méprisées par un environnement pragmatique. Leurs rêveries seront finalement vaincues par le chagrin et le désespoir qui précipiteront la chute des deux héros. Bernard VOUILLOUX, Le roman de l'artiste aux frontières des genres et des représentations, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p.
161-172. L'entrée de l'artiste, et en particulier du peintre, dans la fiction, date du XIXe siècle. Au-delà du roman de l'artiste (Künstlerroman, artist novel), ce phénomène ne fait pas que consacrer un genre littéraire : entre la définition philo-logique de la "littérature artistique" (Kunstliteratur) et la catégorie éditoriale, plus récente, des "écrits sur l'art" , il participe à la mise en place d'une matrice descriptive et axiologique qui oriente les représentations de l'artiste.
Comme tel, il converge avec d'autres types de discours (critique, historique) et d'autres modes de représentation (pictural), les uns et les autres entrant en interaction sur un mode qui est celui de la co-construction des représentations : la fiction ne fait pas que refléter, elle modélise. Véronique GELY, Un autre roman de l'artiste : L'Atelier d'un peintre de Marceline Desbordes-Valmore, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p.
173-184. L'histoire littéraire traite la plupart du temps la question du roman de l'artiste en considérant qu'il va de soi que l'artiste est un homme. Pourtant, les personnages de femmes artistes sont fréquents dans les romans des deux derniers siècles, et particulièrement dans ceux que des femmes ont écrits. L'Atelier d'un peintre de Marceline Desbordes-Valmore pose explicitement la question du genre féminin de l'auteur et de celui du personnage de femme-peintre, en mettant en abyme et en déséquilibre les thèmes et la structure du Künstlerroman.
On peut y reconnaître non un "female Küntslerroman" où le féminin serait essentialisé, mais une autre proposition de représentation du statut de l'artiste, homme et femme, dans lecontexte d'une mutation de l'ordre politique et social. Pascal AQUIEN, L'atelier du peintre dans la première page de The Picture of Dorian Gray d'Oscar Wilde (1891), RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p. 185-195. La première page de The Picture of Dorian Gray met en relation deux lieux, un atelier de peintre et un jardin, et, ce faisant, elle crée un jeu subtil de correspondances entre les deux.
Cet article montre tout d'abord que la représentation de l'atelier dans le roman se conforme au topos pictural de l'atelier d'artiste, ce qui explique pourquoi l'on ne voit rien du portrait de Dorian Gray. Il montre ensuite que l'espace représenté est un lieu intériorisé, et non objectif, et qu'il se propose comme une métaphore de l'art et de l'écriture. Enfin, il souligne que ce que Wilde met en avant est le pouvoir de la lecture.
Ingrid STREBLE, Le roman de l'artiste après 1945 : l'apport du peintre, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p. 196-207. Dans quelle mesure le roman du peintre après 1945 suit-il les mêmes évolutions que le roman de ses homologues écrivains et musiciens et quelles sont ses spécificités ? Dans son ouvrage Der europäische Künstlerroman, le comparatiste Peter V. Zima adopte un point de vue sociologique pour développer des critères, décrire et analyser le genre du roman de l'artiste européen du romantisme à la postmodernité, tout en privilégiant les arts poétique et musical.
La mise en exergue de ses principales thèses (première partie) permettra de les appliquer et de les confronter à un corpus de romans du peintre postmodernes (deuxième partie), genre qui tend de plus en plus à délaisser la peinture au profit des nouvelles formes de l'art plastique. Judith SARFATI LANTER, La figure du peintre dans l'oeuvre de Handke et Simon : usage heuristique du détail, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p.
208-220. Cet article analyse les personnages de peintre qui apparaissent dans Mon année dans la baie de personne de Peter Handke et Le Jardin des Plantes de Claude Simon. Malgré leurs différences, ces deux auteurs réfléchissent leur pratique d'écriture à travers la peinture, conçue comme un modèle aussi bien esthétique qu'éthique. L'art du peintre offre une nouvelle manière d'appréhender la réalité : il privilégie en effet les détails du sensible et, ainsi, souligne et approfondit notre lien au monde.
Mais cette prégnance des détails est aussi ce qui interroge les limites de la représentation, et met en question le pouvoir de l'art et de l'écriture. Eduardo Ramos IZQUIERDO, Le peintre dans le roman latino-américain : thème et variations chez Sábato et Cortázar, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p. 221-230. L'article propose une lecture comparative, intertextuelle et complémentaire des variations du sujet du peintre dans le roman latino-américain contemporain à travers deux exemples : Le Tunnel d'Ernesto Sábato et Marelle de Julio Cortázar.
La variation dans le cas de Sábato analyse le regard descriptif et critique du peintre Castel de son oeuvre Maternité en fonction de sa relation avec María Iribarne. La variation chez Cortázar examine la nature de la création et l'acte créatif concret pour Etienne, le personnage du peintre. Françoise SAMMARCELLI, The Book of Portraiture de Steve Tomasula ou le roman américain contemporain au risque de l'image, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p.
231-245. Cet article examine la représentation de l'artiste et la place de l'image dans un roman américain contemporain, The Book of Portraiture de Steve Tomasula (2006). Il analyse d'abord la structure du roman, ses effets visuels complexes et les modalités d'inscription de l'image qui scandent cette histoire du portrait, depuis les origines jusqu'à la postmodernité. Il s'attarde ensuite sur le deuxième chapitre du livre, centré sur l'activité de portraitiste du peintre Diego Velazquez (ici choisi comme narrateur et focalisateur) et émaillé de dessins réalisés d'après son oeuvre par Maria Tomasula.
Enfin il explore le riche réseau interpictural et la réflexivité du roman qui, à travers la représentation du peintre, interroge la fonction de l'écrivain et la responsabilité du lecteur-spectateur. Romuald FONKOUA, Dany Laferrière et la peinture, RLC XC, n° 2, avril-juin 2016, p. 246-257. Cet article étudie les rapports de l'écrivain haïtien Dany Laferrière à la peinture. Contrairement aux écrivains francophones du sud comme Césaire, Djebar, Glissant et Senghor - entre autres -qui entretiennent de fructueuses relations avec les peintres européens, Dany Laferrière construit son oeuvre avec les peintres primitifs haïtiens dont le succès est connu.
Son oeuvre rappelle son admiration pour ces peintres et leurs peintures. Suivant leur exemple, il se définit comme un "écrivain primitif" afin de mieux résoudre les problèmes que pose l'oeuvre littéraire postcoloniale aujourd'hui.

Fiche technique

  • Date de parution : 29/08/2016
  • Editeur : Didier Erudition
  • ISBN : 978-2-252-04000-3
  • EAN : 9782252040003
  • Format : Grand Format
  • Présentation : Broché
  • Nb. de pages : 138 pages
  • Poids : 0.208 Kg
  • Dimensions : 15,0 cm × 23,0 cm × 0,8 cm
Véronique Gély et Pierre Brunel - Revue de littérature comparée N° 358, 02/2016 : Romans de l'artiste et romans du peintre (XIXe-XXe siècles) - Volume 2.
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