Revue archéologique du Centre de la France Supplément N° 71 (Broché)
La céramique arverne durant l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age (fin IIIe-milieu VIIIe siècle) - Approche chrono-typologique, économique et culturelle
La recherche présentée dans cet ouvrage est le fruit d’une thèse de doctorat dont le but était de dresser un nouveau panorama du territoire arverne durant l’Antiquité tardive et le très haut Moyen Âge, d’un point de vue économique et culturel à la lumière des données céramiques. Elle se fonde sur l’analyse d’ensembles céramiques inédits, découverts dans les années 1990 et 2000, et sur la reprise de données anciennes. Au-delà de l’établissement de la chronologie des productions, qui a permis de faire apparaître des catégories céramiques inédites, l’objectif était de renouveler la perception que l’on a de l’Auvergne entre la fin du iiie et le milieu du viiie s. Les trois approches adoptées – typologique, économique et culturelle – ont été menées de façon à mettre en évidence les permanences et les mutations qui surviennent en Auvergne durant cette période de transition, et à insérer ce territoire dans les changements qui s’observent à l’échelle de la Gaule. L’évolution des répertoires céramiques, croisée à l’étude de la fonction des vases, a permis de dégager les changements qui s’opèrent dans les vaisselles et dans les pratiques culinaires et les manières de table. Dans le courant du vie s., les répertoires et les usages délaissent les habitudes antiques, tendent à s’homogénéiser et évoluent vers des profils et des pratiques qui annoncent les céramiques médiévales. La place du territoire arverne dans l’économie de la Gaule tardo-antique et alto-médiévale a été abordée à travers le dynamisme de l’artisanat, les modes d’approvisionnement en céramique régionale et l’insertion du territoire dans les réseaux d’échanges à moyenne et longue distances. L’analyse parallèle de deux systèmes complémentaires, l’un lié aux circuits commerciaux, l’autre aux traditions de fabrication, a conduit à envisager l’existence d’une aire économique et culturelle correspondant à une large Gaule centrale, dont le territoire arverne serait la limite méridionale, pour la période des ive et ve s.