Cette livraison de Réseaux aborde un thème, les mouvements sociaux, qui, sans être totalement négligé, est longtemps resté peu étudié. Sandrine Levêque revient sur la couverture des grèves de Décembre 1995. Axé sur la presse écrite, son texte montre l'importance d'une démarche de sociologie du travail journalistique. Consacré au rôle des médias dans l'émergence (puis le déclin) de SOS-Racisme, le texte de Philippe Juhem rend visible ce que l'on pourrait qualifier d'agonistique les rapports journalistes-mouvements sociaux. Sylvie Ollitrault propose une des premières tentatives pour aborder les usages du web et de la messagerie électronique comme outil de travail militant. Elle met en lumière une évolution forte des répertoires protestataires contemporains : leur tendance à l'internationalisation rendue possible par les médias électroniques et la globalisation de l'information. Tamar Liebes présente le résultat d'une enquête menée sur l'image que les jeunes filles israéliennes se font de leur avenir en termes de beauté et de richesse, idéal dont l'auteur cherche les déterminations à la fois familiales et médiatiques. Stéphane Olivesi propose, enfin, un point de vue critique sur l'utilisation de l'analyse transactionnelle et de la programmation neuro-linguistique dans le domaine de la formation professionnelle.