Poursuivant une réflexion entamée dans le n°13 de la revue (" Lecture et écriture littéraire à l'école ", 1996), cette livraison interroge les rapports, variés et complexes, qu'entretiennent ou peuvent entretenir les écrits scolaires avec la littérature. Sur quels principes épistémologiques fonder ces rapports, les observer et les provoquer ? Quelles sont les traces d'une écriture littéraire spontanée chez les élèves et comment les lire ? Quels sont les liens établis ou occultés entre littérature et écrits scolaires d'une part, élève-scripteur et écrivain d'autre part, dans les pratiques courantes des classes ordinaires ? Si l'on écrit à partir de ou avec la littérature, n'écrit-on pas cependant en marge de la littérature ? Dans des conditions didactiques innovantes contrôlées, quels discours sur la littérature des élèves de primaire peuvent-ils tenir, qui ne soient pas semblables au commentaire critique modélisé dans le secondaire et puissent au besoin se présenter sous la forme d'une réponse littéraire à la littérarité du texte lu ? Quelles formes le texte du lecteur prend-il alors et que dit-il ? Au-delà, comment faire produire de la littérature aussi bien à l'école qu'au lycée dans le cadre de l'écriture d'invention ? Quels rituels de passage à l'écriture, quel amorçage, quel nourrissage et quelle relance du processus créatif ? Quel rôle peuvent jouer les verbalisations méta-textuelles ou " auto-commentaires génétiques " dans la gestation du texte ? Quelle mise à distance et pourquoi des stéréotypes ? Comment s'approprier un genre ou un style ? Autant de questions qui reçoivent des éléments de réponses apportés par des recherches en cours.