La littérature a été pour la psychanalyse, au même titre que la mythologie et le folklore, l'objet d'une démarche d'application laquelle oscillait, dès ses premières productions comme celles de la revue Imago à partir de 1912, entre les facticités de la psychobiographie des auteurs ou l'analyse plus serrée d'un texte, créditant alors le poète ou le dramaturge de discerner les fantasmes et les conflits inconscient avec un temps d'avance sur le clinicien. Au-delà de la question du texte, c'est bien la dimension de l'écrit qui interroge la clinique. Certes, la clinique est d'emblée une clinique du discours. Elle engage la parole. Ce faisant, elle recueille les effets de ce qui résiste à toute parole et qui trouve refuge dans l'écriture. Lacan le notait ainsi, l'écriture étant du côté de l'os, le langage venant lui à se faire chair. C'est bien alors le triptyque: voix/ trace/ corps qui importe et que nous avons choisi d'explorer et d'illustrer. Que la clinique soit lecture est ce que les responsables de ce numéro ont tenté d'illustrer.