La " participation " entre peu à peu dans nos modes de fonctionnement : les associations et les structures sociales se sont saisies du terme, qui est même entré dans la loi. Quitte à en faire, parfois, un label politiquement correct. Dans les faits, de quelle participation parle-t-on ? Quelles sont les avancées, les écueils et les défis pour une participation qui fasse réellement droit à la contribution de chacun ? S'adresse-t-on à l'usager, au consommateur défendant ses préoccupations ou au citoyen capable de penser le bien commun ? Jusqu'où les personnes en position de pouvoir sont-elles prêtes à se laisser bousculer par une parole ou une action portée par des citoyens ? La participation se fonde sur le principe d'égalité. Mais l'égalité de droit ne doit pas masquer une grande inégalité réelle. Comment permettre à tous les citoyens, et notamment à ceux qui ne maîtrisent pas parfaitement le langage, les codes, les réseaux, d'être pleinement partie prenante du fonctionnement de notre démocratie ? A quelles expériences prometteuses, quelles sources fécondes, quelles pédagogies innovantes se référer pour libérer le pouvoir d'agir ensemble pour le bien commun ?