La mondialisation s'accompagne d'un processus à la fois complémentaire et contradictoire, celui de la régionalisation. La forte augmentation du nombre d'accords commerciaux régionaux s'est, en effet, poursuivie depuis les années quatre-vingt-dix. Avant cette date, l'Europe s'était engagée sur la voie de l'intégration économique. Pascal Petit, dans un document de travail du Cepremap, analyse la spécificité du processus européen et le compare à celui engagé en Asie de l'Est pour en dégager les points communs, mais également les singularités. David Roland-Hoslt et Dominique van der Mensbrugghe, cherchant à mettre en évidence les bénéfices des processus de libéralisation multilatérale, régionale et unilatérale, comparent dans Economie internationale les effets de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) à ceux d'un processus global de libéralisation. L'Accord de libre-échange des Amériques (ALENA) est entré en vigueur le 1er janvier 1994. Dix ans après, ses détracteurs ne désarment pas et l'accord est impopulaire dans les trois Etats signataires. Pourtant, The Economist rappelle qu'en particulier pour le Mexique, ses effets ont été plutôt positifs. Dans Cahier de politique économique de l'OCDE, Andrea Goldstein montre que pour le continent africain, où se situe la plus ancienne union douanière, l'intégration régionale serait un facteur de dynamisation du développement. Enfin, Christian Deblock revient dans les Cahiers de recherche du CEIM sur la façon dont l'OMC cherche à s'adapter au nouveau régionalisme économique.