Le 1er mai 2004, l'Union européenne intégrera dix nouveaux Etats issus pour la plupart d'Europe centrale et orientale. Wladimir Andreff montre, dans Reflets et Perspectives de la vie économique qu'au-delà du symbole, ce cinquième élargissement européen ne marque pas pour ces pays la fin de la transition vers l'économie de marché. Christian Perthuis explique dans la Revue d'économie financière
que l'impact économique de l'élargissement pour les quinze Etats actuels de l'UE reste en outre très incertain. L'enjeu fondamental est davantage de savoir quelles transformations va entraîner cet événement sur la gestion des politiques communes et du budget communautaire. Jean Pisani-Ferry rappelle d'ailleurs dans Sociétal que la fin du compromis entre les partisans des deux modèles d'intégration rivaux, celui de la souveraineté collective et celui de la concurrence entre Etats, impose désormais la recherche d'un nouveau mode de gouvernante économique. Jean-Jacques Rosa considère, quant à lui, dans Politique international que l'environnement économique du début du XXIe siècle n'est plus favorable à la constitution d'un Etat de dimension continentale. Enfin, dans La Lettre de l'OCDE, Eloi Laurent et Jacques Le Cacheux montrent la nécessité, dans le cadre d'une Europe de plus en plus hétérogène, d'adopter une politique économique différenciée.