Luc Ferry : mai 68 : parenthèse fugitive ou origine véritable de l'individualisme contemporain ? Evelyne Pisier : Le gauchisme n'est-il pas aussi un moment de la critique du totalitarisme ? Claude Journès : les interprétations communistes de 1968 constituent un bon révélateur de l'évolution de l'idéologie communiste dans sa totalité. Denis Barbet : Sans étincelle, pas d'explosion. Mais sans poudre non plus, et les syndicalistes peuvent prétendre qu'ils ont fourni cette poudre. Paul Bacot : l'une des vraies victimes de ce printemps-là restera l'idéologie gaulliste, en tant que porteuse d'un corps de doctrine original. Alain Renaut : Dans l'adhésion infrangible ou, au contraire, dans le refus de la légitimité démocratique moderne réside le fondement ultimes des positions prises vis-à-vis du mouvement de Mai. Edgar Morin : Une extase de l'Histoire, un de ces moments où l'Histoire se suspend et permet de jouir un peu. Gilles Lipovetsky : L'esprit de Mai ne peut être compris en dehors de l'essor de l'individualisme moderne. Cornélius Castoriadis : L'interprétation individualiste constitue une des tentatives les plus extrêmes d'altérer le sens des événements. Henri Weber : Mai 68 ? Une grande poussée démocratique ; aussi et simultanément un mouvement messianique et millénariste. Bernard Lacroix : Ne pas cacher l'interrogation que fait naître la volonté d'appropriation "philosophique" d'une référence de notre mémoire collective. Journal François Pierrelat La révolution islamique en Iran Père Vilanova Chronique de l'étranger : Espagne Jean-Luc Parodi Profil de l'année politique Pierre Avril et Jean Gicquel Chronique de la Ve République (1er mai - 30 juin1986)