Le succès d'une machine est la somme de nombreux facteurs. L'un d'entre eux est sa capacité à pousser la technique toujours plus loin, afin de sans cesse nous impressionner. A mesure que les développeurs s'emparent des capacités du hardware et redoublent d'astuces, de nouvelles performances sont rendues possibles. Soul Calibur fut l'un de ces jeux-étape, à ceci près qu'il l'est resté tout au long de la vie de la Dreamcast. Si beau, si lisse, si fluide, si bien animé. Les équipes de Namco ont su nous offrir une production au pinacle technique de cette console, seulement un mois et demi après sa sortie dans nos contrées. Et pourtant, vous constaterez en parcourant les pages de ce numéro 36 de votre mook Pix'n Love que les développeurs ont manqué de temps pour réaliser ce portage ! C'est sans doute ce choc qui a permis à cette jeune licence, héritière de Soul Edge, de rester présente durant les années 2000, une décennie au cours de laquelle les jeux de combat sont devenus moins populaires. Où les Power Stone, Rival Schools, Marvel vs Capcom et Fighting Vipers ont tiré leur révérence. Même le grand Street Fighter aurait connu le même sort si Yoshinori Ono et ses compagnons ne s'étaient pas battu en interne pour nous proposer le quatrième épisode. Si le grand bouillonnement créatif du versus fighting a connu un répit à l'orée de ce millénaire, Soul Calibur a su rester debout, et s'inscrire au rang des licences incontournables à l'instar de The King of Fighters ou Tekken, là où tant d'autres sont tombés au champ d'honneur. Ces dernières années, le genre baston semble connaître un tournant similaire. L'exposition médiatique est revenue grâce à l'e-sport, mais la lutte est rude et certaines séries peinent à exister commercialement. The Legend will never die. C'est tout ce que nous souhaitons à Soul Calibur.