Dans un tel monde, marqué par l’incertitude et la perte de sens, où toute décision, au niveau personnel ou collectif, soulève des contradictions insolubles qu’aucune référence indiscutable ne permet d’éclairer, le seul recours paraît être celui d’une éthique qui serait la « source du sens et du droit «, susceptible de donner des points de repères stables, universaux. Ainsi l’interrogation sur l’éthique concerne tout particulièrement les pratiques cliniques. Non seulement parce que ces dernières, axées sur le « bien « et l’aide supposent nécessairement une éthique leur donnant sens et limites, mais aussi et surtout parce qu’elles sont confrontées, dans leur action même, à des choix et des problèmes qui débordent le cadre des savoirs qui les fondent. De quelle façon se présentent-ils ? Dans quels contextes ? Comment sont-ils abordés et traités ? Selon quelles exigences ? A travers quelles difficultés ? Telles sont certaines des questions auxquelles des praticiens sont invités à répondre à partir de leurs expériences d’intervention ou de recherche, dans les entreprises, auprès de groupes aux prises avec des conflits ethniques, communautaires ou sociaux, dans des institutions de santé, dans le milieu éducatif, dans le travail social…