L'historiographie du droit international et de l'activité des juristes a connu depuis une quinzaine d'années de profondes évolutions. Elles tiennent au nouveau regard d'une histoire globale critiquant une vue européocentriste qui, en son temps, a participé à la légitimation des processus de domination coloniaux et impérialistes. En privilégiant une approche d'histoire sociale centrée sur les juristes internationalistes, en articulant parcours individuels et collectifs, mais aussi circulations internationales et production juridique, ce numéro invite à repenser la métaphore du «métier» de ces «faiseurs de droit», milieu professionnel et élite lettrée.