Le Festival " Théâtres au cinéma " fête son quinzième anniversaire. Créé en 1987, sur les relations du théâtre et du cinéma, il a traversé le cinéma international en faisant mieux connaître des réalisateurs et des auteurs de talent. Mieux, il a développé ce qui fait sa spécificité : un ouvrage de référence qui accompagne la manifestation. Un rendez-vous de libraires...En mettant a l'honneur trois grands artistes italiens : Luchino Visconti, Gabriele D'Annunzio et Giuseppe Verdi, le 15e festival poursuit ce travail passionnel et passionné de défense du cinéma et de ses auteurs. En parlant de Luchino Visconti, Serge Daney disait que c'était " un cinéaste aussi célèbre qu'inconnu. " Ce sera donc l'occasion de (re)découvrir à travers ses films et des textes inédits celui qui aimait autant le cinéma, le théâtre et l'opéra. " Pourquoi ai-je choisi D'Annunzio? Parce que c'est une forge, une pépinière vierge d'histoires pour le cinéma ; parce que D'Annunzio reviendra à la mode... Parce que D'Annunzio conçoit la vie de façon moderne. " Ainsi parlait Luchino Visconti de d'Annunzio dont il a porté L'Innocent à l'écran. D'Annunzio, poète, dramaturge, romancier qui contribua au succès de Cabiria eut une influence non négligeable sur le cinéma de son temps. Ce fut lui qui composa en 1905 une ode à la mémoire du grand compositeur italien Verdi : In morte di Giuseppe Verdi. Verdi qui illumina le cinéma de Visconti et qui influença d'autres réalisateurs italiens. " Ce qui est tout à tait surprenant, c'est qu'il donne une musique très guillerette alors qu'il se passe sur scène des drames épouvantables où les gens s'entr'égorgent. Je pense que c'est dans cet écart entre la musique inventée par Verdi et les situations qu'elle illustre que se trouve précisément l'intérêt de sa démarche " explique le compositeur Michel Pane. Visconti, D'Annunzio, Verdi... Quelle belle parentèle latine ! Bellissima ! Dominique Bax