Alors que les partis semblent incapables d'offrir une réponse cohérente et satisfaisante à la crise, qui est à la fois politique, économique, morale et écologique, la revue Limite entend être un point de ralliement, un lieu de parole et un laboratoire d'idées. Elle est l'organe de jeunes intellectuels, issus de la même génération, qui sont soucieux de s'engager de manière critique. Contre les modèles ultralibéraux qui ne cessent de détruire le tissu social, Limite en appelle à ce que Georges Orwell nommait "la décence ordinaire". Ce premier numéro, intitulé "Décroissez et multipliez-vous", fait la part belle à la décroissance. Il accueille les thèses des philosophes Ivan Illich et Olivier Rey, se démarque des mouvements malthusiens proches de l'écologie, pose des questions telles que "Peut-on encore faire des gosses sans trouer la couche d'ozone ?", ou "Comment baiser sans niquer la planète ?" et interroge Phillip Blond sur le mouvement Red Tory. On y trouvera les signatures d'Alain Cardinaux, Emmanuel Casajus, Paul Colrat, Camille Dalmas, Didier Da Silva, Yrieix Denis, Marianne Durano, Michel Maxime Egger, Cyrille Frey, Falk van Gaver, Jacques de Guillebon, Amaury Guillem, Fabrice Hadjadj, Mahaut Hermann, Pierre Jovanovic, Hervé Juvin, Fabien Revol, Luc Richard, Frédéric Rouvillois, Richard de Seze et Kévin Victoire.