Le don d'organes. Les transplantations d'organes représentent un progrès médical considérable, mais leur évolution induit certaines questions graves d'ordre éthique et juridique. S'agissant des greffes d'organes prélevés sur des donneurs en état de mort encéphalique (95 % de l'activité de prélèvement en France), les interrogations portent sur le recueil du consentement du défunt et les modalités de constat de la mort, le questionnement éthique redoublant avec l'autorisation récente par les pouvoirs publics du prélèvement chez des personnes en état d'arrêt cardiaque. Concernant les prélèvements par donneurs vivants et le don croisé d'organes conçu pour neutraliser les problèmes d'incompatibilité (5 % de l'activité), d'autres problèmes sont posés : les risques de dépendance psychologique entre receveur et donneur, les risques de pression affective ou familiale et les risques de dérive financière vers une forme de commercialisation du don. De l'engagement social catholique. Face à l'individualisme diffus qui durcit les relations sociales, l'Eglise appelle de ses voeux un développement intégral des sociétés fondé sur un personnalisme communautaire. Ce message social chrétien procède d'une vision rationnelle de l'homme et de la société, non confessionnelle, mais les catholiques, en particulier leurs intellectuels, sont appelés à s'engager spirituellement pour le porter, afin de servir le bien commun et témoigner de leur espérance.