Les îles sont des lieux de vie, une vie singulière, et on s'interroge aujourd'hui sur les possibilités de la préserver, de l'entretenir, mais aussi de la projeter vers le futur. Comment agir dans les îles pour y maintenir et y développer des cadres de vie satisfaisants pour les populations qui y résident ? Comment y faire coexister des usages, des intérêts, des volontés hétérogènes portées par des populations aux activités et aux aspirations différentes ? Comment, surtout, répondre aux défis environnementaux, qui touchent aussi bien aux questions de biodiversité végétale et animale qu'à celles de la qualité des conditions spatiales, paysagères et architecturales de la vie sociale ? Ce numéro des Carnets du paysage envisage aussi les îles comme des mondes imaginaires et comme le cadre d'expériences particulières où s'expriment les notions de singularité et d'étrangeté, vécues comme éloignement et isolement. Mais l'île est également un modèle de pensée, comme on peut le voir avec les notions d'îles urbaines et d'îles de terre. En ce sens, la métaphore insulaire s'exporte et s'applique à des réalités territoriales et urbaines dont elle permet de représenter l'organisation et les transformations possibles.
Les îles sont des territoires de projets, politiques, sociaux et économiques. Ce sont des lieux d'une vie singulière. Les Carnets du Paysage n°35 s'interroge sur les possibilités de les préserver, de les entretenir et de les projeter vers le futur, et sur les actions à mettre en oeuvre dans cette perspective. Iles maritimes, mais aussi îles fluviales, voire îles urbaines, mais aussi îles proches et îles lointaines sont analysées dans une perspective à la fois anthropologique, artistique et projectuelle. Ce numéro des Carnets du paysage fait écho à l'exposition, " Le temps de l'île " qui se tiendra au Mucem (Marseille) de juillet à novembre 2019.