Aujourd'hui la gestion des ressources naturelles, la propriété privée et l'usage collectif des biens, la construction et l'entretien du cadre de vie ou les formes alternatives d'organisation de la vie collective sont devenus des questions centrales dans le débat public. Ces questions concernent également le paysage. Les paysages font-ils partie des biens communs ? Et en quoi peut-on considérer que les paysages jouent un rôle dans la fabrication collective du commun ? Telles sont les questions que Les Carnets du paysage ont décidé d'explorer dans ce numéro, dont l'ambition est à la fois de décrire des expériences de construction collective de communs, de clarifier les termes des discussions actuelles sur le commun, et de témoigner de plusieurs initiatives où les paysagistes ont été impliqués. Les enjeux sont considérables : notre hypothèse est que le paysage non seulement relève des biens communs, mais qu'il constitue en outre un élément décisif dans la reformulation d'une écologie politique.