Ce numéro des Cahiers Européens des Sciences Sociales analyse comment s'opère la conciliation des intérêts contradictoires du fait de la concurrence inéluctable entre territoires en matière touristique et les nouveaux problèmes qui en résultent dans certains cas, en abordant successivement les stratégies publiques et privées au regard de la promotion des territoires (partie ? I) et au regard de l'accueil dans les territoires (partie ? II), dans une approche pluridisciplinaire. La concurrence entre territoires connaît une évolution qui intéresse autant le sociologue, que l'économiste, le juriste, l'aménageur, le géographe... Elle s'est accentuée du fait des transformations profondes de la société en raison de la suppression des frontières et de la mondialisation des échanges. Les Etats, les grandes aires urbaines se font aujourd'hui une concurrence qualifiée parfois de féroce ou impitoyable. La France, comme tous les Etats, est confrontée à cette situation. C'est pourquoi des politiques publiques sont menées, situant au centre des préoccupations les territoires national et locaux, afin de leur permettre précisément d'entrer dans le jeu de la compétitivité. Cette compétitivité doit se réaliser entre la France et les autres Etats, entre Paris et les autres capitales mondiales, entre grandes aires urbaines, entre régions des différents Etats, d'où la création des métropoles françaises et la réforme de nos régions, moins nombreuses et plus puissantes. L'attractivité des territoires au regard du tourisme occupe une place prépondérante dans les politiques publiques menées, car, de longue date, c'est un des secteurs clés dans le développement économique des territoires national et locaux. Il s'agit de mettre en place des stratégies en termes d'offres culturelles, d'accessibilité, de qualité de vie, de gastronomies, etc. afin de donner au visiteur une image positive de la ville, de la ruralité, dans une période particulièrement difficile de crise et d'attentats terroristes qui affectent toute la chaîne de l'activité touristique.