Le foncier, les copropriétés dégradées et le transport sont trois questions à la croisée des enjeux urbains et sociaux. Au-delà de leurs aspects techniques, elles interrogent la cohérence d'un territoire au service de l'homme. Aussi doivent-elles être appréhendées et développées dans le souci de construire un projet de développement social urbain pour les habitants. Les politiques publiques s'intéressent dorénavant au foncier de l'habitat social - longtemps considéré comme " extra " ordinaire - pour le remettre sur le marché. Quels en sont les enjeux au regard des modalités d'exercice du droit de propriété, de la régulation du marché foncier en France et des politiques d'habitat à l'échelle des agglomérations, voire des politiques économiques et sociales ? La copropriété, patrimoine privé, a été grevée par vingt ans de carences de politiques publiques et le nombre de bâtiments dégradés en droit privé est devenu conséquent. Aujourd'hui, grâce à des avancées législatives, les collectivités disposent d'outils pour intervenir. Comment faire pour réhabiliter sans que les populations les plus vulnérables qui habitent ces logements ne soient, à terme, contraintes à partir ? Pendant quarante ans, les politiques de transport ont favorisé le transport individuel au détriment du transport collectif la banlieue proche a constitué durant cette période l'angle mort en matière d'évolution des conditions de déplacement. Et l'offre actuelle de transport public correspond de moins en moins aux exigences des citoyens. Les nouveaux rythmes urbains représentent-ils une opportunité pour reposer des questions de décloisonnement et d'innovation dans le domaine des systèmes de transport ?