Quelle est aujourd´hui la figure de l´obscène ? Est-elle unique ou bien changeante, diffuse, infiltrant à bas bruit des pans entiers de notre société ? Au-delà de l´obscénité du monde qui viendrait, de l´extérieur, bousculer le travail social, bien des dispositifs, des évidences, des pratiques, des propositions éthiques, au sein même de ce champ, ne sont-elles pas soutenues en réalité par la dimension de l´obscène ? La question du secret, ou sa négation plutôt dans la pratique du travail d´équipe par exemple, n´en est-elle pas l´un des visages à travers cet impératif du tout dire, du tout partager ? Et cette idée insistante que plus on en sait sur l´autre, sur l´usager, et plus on peut construire un accompagnement éclairé, va-t-elle au fond de soi ? Ne mériterait-elle pas d´être réinterroger ? Quelle conception de l´Homme dissimule-t-elle ? Et cet excès des images, du voir, ce trop qui nous déborde sans cesse ?