Chez nous, un bon tiers de la population croit à la réalité des miracles. Il ne s'agit donc aucunement d'un phénomène marginal. Incompréhensible dans une société dominée par la technologie ? Comment comprendre l'importance du phénomène, voulue par l'Eglise catholique et accepté par l'imposante minorité de la population qui y croit, alors que le grand récit de l'Univers change visiblement de scénariste, les prophètes étant écartés au profit des physiciens cosmologistes ? Tentative de réponse interdisciplinaire, sociologique, philosophique, historique, politique, dans ce numéro double de la matière et l'esprit, qui n'a jamais aussi bien porté son nom...