Droit dans la littérature, droit de la littérature. Les relations complexes de la littérature et du droit ont pour pierre de touche la question de la transgression. Or celle-ci est toujours au regard de la loi, appréciée de manière contextuelle. Les limites, diverses d’une civilisation à l’autre, d’une époque à l’autre, et parfois, à l’extrême, dans un même champ culturel se déplacent, témoignant de la variabilité des lignes de partages que les normes sociales, morales, légales rendent communes. C’est à l’interprétation de ces limites, et à ces limites en tant qu’elles relèvent d’une interprétation que s’intéresse ce collectif qui rassemble des chercheurs en sciences humaines ; juristes, philosophes, spécialistes de littérature française ou comparée questionnent ainsi, de l’Antiquité à l’extrême contemporain, diverses modalités des relations du droit et de la littérature envisagées à partir de ce qui transgresse les frontières du social et du politique, du privé et du public, de l’éthique individuelle et collective.