Inscrire le fait religieux dans ses composantes subjectives et globales, c'est à la fois le saisir dans toutes ses articulations et sous ses deux dimensions constitutives : un salut imaginaire puisant dans un capital symbolique donné et localisé - mais désormais immédiatement globalisé - et une ligne de fuite pour des sujets confrontés à des situations existentielles de plus en plus dures, ne laissant que peu de brèches dans leur horizon. Ce numéro qui a été initialement provoqué par la multiplication des attentats en 2015/2016, tient les liens entre ces deux pôles dans chaque cas précis. La sphère numérique et les pratiques globalisées se nourrissent des droits à être soi. Elles alignent l'orientation religieuse aux côtés de l'orientation sexuelle et ethnique. Elles transforment de façon irrémédiable l'universalité en une somme de singularités dont l'addition s'avère infinie. L'intrication de plus en plus profonde des marchés symboliques et économiques constitue le cadre actuel de production du fait religieux.
Inscrire le fait religieux dans ses composantes subjectives et globales, c'est à la fois le saisir dans toutes ses articulations et sous ses deux dimensions constitutives. Ce numéro qui a été initialement provoqué par la multiplication des attentats en 2015/2016, tient les liens entre ces deux pôles dans chaque cas...