Si dans le déroulement de la production capitaliste, la crise est un moment d'assainissement (du chômage aux faillites), elle est aussi un laboratoire d'expérimentation des nouvelles pratiques économiques et sociales (du parasitisme financier aux technologies de l'information). Au cours de la première moitié du XXème siècle, J. A Schumpeter a constamment cherché une explication satisfaisante de la dialectique du mouvement capitaliste ; ce qui l'a conduit à critiquer la linéarité et le conformisme des approches néoclassiques. En revêtant les habits de l'entrepreneur, l'individu devient acteur du système économique. L'esprit innovateur est à l'origine des cycles des affaires. Le banquier entre en scène. Mais l'apparition des puissants intérêts industriels et financiers sape les bases politico-économiques du capitalisme : l'organisation bureaucratique l'emporte sur l'initiative individuelle. Schumpeter le novateur, Schumpeter l'averti, Schumpeter le pessimiste... Et si la destruction n'était pas forcément créative ? SOMMAIRE : A. COT Avez-vous lu Schumpeter ? A. BERTHOUD Penser l'économie de Schumpeter J. L. CACCOMO Analyse économique de la technologie. Mise en perspective des fondateurs autour de la notion de cycle M. LOUAZEL Théorie évolutionniste et réseau de l'innovation F. ÜLGEN Economie monétaire et dynamique schumpétérienne d'évolution économique S. MICHEL Faits non-économiques et évolution : l'innovation et le travail chez J. A. Schumpeter D. UZUNIDIS Schumpeter et mouvements longs de l'économie. Aspects critiques de l'actualité théorique S. BOUTILLIER J. Schumpeter, K. Marx : le devenir incertain du capitalisme C. BEAURAIN Les ambiguités de la notion de démocratie chez J. Schumpeter D. AKAGÜL Les paradoxes du "libéralisme turc" dans les années 1980 et les entrepreneurs A. BLOCH et P. ROBINET Innover et entreprendre. L'outil réseau