Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). les pertes économiques liées au mauvais traitement de la nature doublent tous les dix ans et pourraient s'élever à 150 milliards de dollars par an dans la prochaine décennie. Sans compter les coûts irrécouvrables... Dommages écologiques du capitalisme triomphant, ou quand les intérêts privés conduisent au " mal-être " Général... Le risque, moteur des affaires, est d'une tout autre nature lorsqu'il est supporté par la collectivité : les " installations classées " témoignent du danger industriel ; la " ville durable " est imaginée pour exorciser le chaos urbain ; l'" écologie industrielle " approuve la réutilisation par les firmes des déchets qu'elles produisent... Mais la dégradation de l'environnement est aussi source inépuisable d'innovations et d'accumulation : innovations de réduction et de gestion des dégâts ; innovations " bio " et marchandises, méthodes et activités alternatives. Ce numéro d'Innovations discute de certains aspects historiques et actuels du risque écologique montrant comment depuis le XVIIIe siècle les économistes, à l'origine fervents défenseurs du principe d'exploitation à volonté de la nature, ont tièdement adhéré aujourd'hui au " principe de précaution ".