Ce dossier, qui s'ouvre sur la question de la spécificité de la " zone réservée " au sein de la France occupée, invite à la réflexion. Il apporte des éléments allant dans le sens de la particularité de cet espace, avec la question aiguë du retour interdit des réfugiés, la surveillance stricte des frontières, ou encore la politique agricole allemande. Mais d'autres aspects de l'Occupation apparaissent communs au reste de la France occupée, comme le maillage administratif militaire allemand, la législation antisémite appliquée par l'Occupant, la présence allemande au quotidien pour la population et les pénuries de matières premières et de matériel subies. Un autre apport du dossier est de montrer la pertinence d'une approche d'histoire transnationale pour étudier cet espace, du fait notamment de la circulation des réfugiés, du franchissement de la frontière suisse pour des résistants ou des Juifs persécutés, ou de la présence de groupes nationaux étrangers (Polonais dans l'Ostland, Juifs belges du camp des Mazures, etc.). La variation des échelles d'analyse, de l'individuel (égo-documents), en passant par le local (la ville de Besançon) et le régional (les Ardennes) jusqu'au zonal, s'avère féconde. C'est pour développer ces premières pistes que les contributeurs du dossier souhaitent développer un chantier collectif sur cette zone dans les années à venir.
Ce dossier, qui s'ouvre sur la question de la spécificité de la " zone réservée " au sein de la France occupée, invite à la réflexion. Il apporte des éléments allant dans le sens de la particularité de cet espace, avec la question aiguë du retour interdit des réfugiés, la surveillance stricte des frontières, ou encore la politique agricole allemande. Mais d'autres aspects de l'Occupation apparaissent communs au reste de la France occupée, comme le maillage administratif militaire allemand, la législation antisémite appliquée par l'Occupant, la présence allemande au quotidien pour la population et les pénuries de matières premières et de matériel subies. Un autre apport du dossier est de montrer la pertinence d'une approche d'histoire transnationale pour étudier cet espace, du fait notamment de la circulation des réfugiés, du franchissement de la frontière suisse pour des résistants ou des Juifs persécutés, ou de la présence de groupes nationaux étrangers (Polonais dans l'Ostland, Juifs belges du camp des Mazures, etc.). La variation des échelles d'analyse, de l'individuel (égo-documents), en passant par le local (la ville de Besançon) et le régional (les Ardennes) jusqu'au zonal, s'avère féconde. C'est pour développer ces premières pistes que les contributeurs du dossier souhaitent développer un chantier collectif sur cette zone dans les années à venir.