La nécessité s'impose aujourd'hui à la France d'être considérée comme une puissance de proposition plutôt que comme une puissance de blocage. De l'Irak à la Côte d'Ivoire, de l'élargissement de l'Union européenne aux conflits du Proche-Orient, sa position sera d'autant plus crédible et légitime qu'elle se fondera sur une analyse novatrice des grands enjeux transversaux, plutôt que sur une frilosité - réelle ou perçue - liée à des facteurs internes. Le défi n'est pas mince. Il implique à la fois une adaptation de l'outil diplomatique, une évolution de ses perceptions du monde, et une réflexion sur la communication de son message. Les compétences existent, la volonté politique devra suivre.