L'intérêt général est fortement mis en question dans une société aussi individualiste et fragmentée que la nôtre. Il me semble que le premier devoir politique est de reconnaître cet éclatement et d'accepter de le prendre en charge, sans méconnaître les immenses difficultés pour y parvenir. Il s'agit de retrouver le sentiment d'appartenance à une communauté politique, appartenance qui ne saurait se résumer à l'addition de nos appartenances particulières de jeune ou de vieux, de salarié ou de retraité, de consommateur ou de membre d'une association... Ce qui fonde l'intérêt commun, ce n'est pas ce que nous avons en propre, c'est ce que nous sommes capables de donner pour les autres. Résistance collective au changement Jean Picq - p.319.