Ce nouveau numéro mû par une préoccupation archéogéographique réunit deux séries de contributions. La première approfondit le travail de reformulation des objets entrepris il y a une dizaine d'années, avec toujours le même souci d'expliciter la généalogie des idées. La seconde confie à des disciplines, voisines mais différentes, la tâche d'observer la manière dont elles abordent leurs propres objets. Ainsi navigue-t-on de la géographie historique à l'histoire des formes urbaines en passant par l'archéologie des paysages britannique. Toutes les disciplines géohistoriques sont aujourd'hui confrontées à une situation épistémologique délicate : assumer, entre elles et vis-à-vis des autres disciplines, une forme d'indépendance de principe qui oblige à se demander, dans un second temps, comment construire les objets autrement que dans une interdisciplinarité volontariste.