Fondée en 1936, Etudes celtiques publie des recherches en archéologie, en numismatique et en histoire de l'art, et des études linguistiques et littéraires orientées surtout vers la reconstruction du celtique ancien, ou l'étude des documents antiques et médiévaux. Ce numéro accorde une importance particulière à la linguistique et à l'épigraphie du celtique antique (celtibère, gaulois), comprenant en particulier des articles de scientifiques espagnols traduits en français. En épigraphie, il comprend la relecture d'une inscription gauloise d'Italie du Nord, et la découverte d'un signe passé jusqu'ici inaperçu dans les inscriptions celtibères en écriture latine. Plusieurs autres contributions s'attachent à l'étude du lexique gaulois, soit le nom de l'homme libre ((p)riyo-, cf. anglais free), soit un nom d'animal, le cerf. Concernant les langues médiévales et modernes, Jacopo Bisagni produit l'étude exhaustive du thème du " roi taureau ", dans une traduction irlandaise du poème de Stace ; Hervé Le Bihan donne des notes de moyen-breton (notamment sur l'expression de la négation) et Erwan Le Pipec livre des observations sur la phonétique et l'origine dialectale de quelques phrases bretonnes citées par un érudit du XVIIIe siècle. L'archéologie comprend un essai de localisation d'un oppidum gaulois cité par César, Gorgobina, et l'interprétation de fouilles archéologiques sur un promontoire armoricain.