" Ville intelligente ", " ville verte ", " ville productive ", " urbanisme féministe ", " urbanisme de crise ", autant de référentiels de l'urbanisme contemporain étudiés dans ce dossier qui témoignent de l'influence du marketing territorial, mais aussi d'une déterritorialisation de la fabrique urbaine. Dans le cadre d'une concurrence interurbaine et interétatique généralisée, ce sont non seulement les grandes métropoles internationales (Toronto, Paris, Bruxelles, Singapour ou Séoul), mais aussi désormais les métropoles régionales ou secondaires (Curitiba, Lagos, Bogota ou Phnom Penh), voire les métropoles nationales ou des villes moyennes qui participent à cet " urbanisme globalisé ". La fabrication des modèles évolue aussi vers un processus de plus en plus institutionnalisé et professionnalisé où les consultations et les réseaux internationaux, les acteurs, privés ou publics, de l'expertise et du conseil s'affirment comme promoteurs ou prescripteurs de la " bonne ville " de demain.