"Si j'ai le droit de dire en français aujourd'hui / Ma peine et mon espoir, ma colère et ma joie / Si rien ne s'est voilé définitivement / De notre rêve immense et de notre sagesse // C'est que des étrangers comme on les nomme encore / Croyaient à la justice ici bas et concrète / Ils avaient dans leur sang le sang de leurs semblables / Ces étrangers savaient quelle était leur patrie // Leur vie tuait la mort au coeur d'un miroir fixe / Le seul voeu de justice a pour écho la vie / Et lorsqu'on n'entendra que cette voix sur terre / Lorsqu'on ne tuera plus ils seront bien vengés. / Et ce sera justice." Paul Eluard.