Pour échapper aux débats stériles de la diabolisation du béton contre la sanctification du bois - évacuant ce qui est de l'ordre des processus de conception architecturale qui, eux seuls, dans leur capacité à gérer la complexité, peuvent faire évoluer la construction vers davantage de vertu environnementale -, nous avons interrogé Marc Barani, 51N4E, Youssef Tohme, Colin Reynier et Léonard Lassagne de DATA, Philippe Block de l'ETH de Zurich ou encore l'ingénieur Florent Dubois. Chacun à leur manière, ils ont su par le passé magnifier le béton, mais ils déplorent aujourd'hui la gabegie qui l'entoure, dénonçant les méfaits d'une industrialisation préférant la performance budgétaire à court terme à l'efficacité structurelle et environnementale. Alors ils remettent en cause les logiques constructives du béton, expérimentent des solutions alternatives, prônent l'hybridation avec le bois, le métal, la terre ou les matières recyclées dans l'espoir de rendre au débat son inhérente complexité et de replacer l'architecture au centre des réflexions.