Le terme "écoféminisme" a fait son apparition en français en 1974, dans un livre de Françoise d'Eaubonne qui en formulait ainsi la promesse : "La planète mise au féminin reverdirait pour tous." L'écoféminisme pointait alors, derrière le capitalisme, l'ombre du patriarcat ; et derrière la lutte des classes, la guerre des sexes. Devenu moins visible au tournant du millénaire, il revient avec une vigueur nouvelle. "Tremblez ! Tremblez ! Les sorcières sont de retour ! ", scandaient les féministes italiennes des années 1970. Le grand retour de l'écoféminisme, associant comme naguère réflexions théoriques, interventions militantes et luttes de terrain, est la bonne nouvelle qu'annonce et illustre le dossier réuni par Germana Berlantini pour Critique.