Dans ce volume, les différents articles traitent de la formation des élites et de la réinvention ultérieure qu'elles réalisent de leur passé. A travers le cas de Stefano Kaoze, le premier prêtre noir, c'est tout le système éducatif mis en place par les Belges qui est abordé, sans parler de son ordination et de la tournée qu'il fit en Belgique dans le sillage de Mg' de Heinptinne. D'autres textes également riches en anecdotes savoureuses visitent un passé colonial plus récent puisqu'ils retracent l'enfance de témoins-clés tels que Valentin Yves Mudimbe, Plus Ngandu Nkashama ou Nyunda ya Rubango. Les effets de la colonisation sur les institutions universitaires et ceux qui les composaient trouvent également leur place dans ce volume. Dans ce contexte, évoquer le " maître d'œuvre " de Lovanium, Mgr Luc Gillon, donne une image de ce que fut son dessein à la source. Elle évoque le devenir de cette institution universitaire jusqu'à sa mise à mal sous la Deuxième République. La question du patrimoine culturel, question qui est toujours d'une actualité frappante, est analysée et illustrée de textes de lois. Quant au patrimoine naturel, la figure du biologiste Hans Brédo - et le combat qu'il livra à la huitième plaie d'Égypte, les criquets - apparaît symptomatique de la ferveur avec laquelle certains Belges se sont investis dans la colonie.