Il y a un quart de siècle, le Mur de Berlin tombait par une nuit de novembre, avant que s'effondrent les dominos des "démocraties populaires", puis qu'implose l'URSS elle-même, matrice et moteur du système communiste mondial. Ces événements semblaient inaugurer une nouvelle époque où la tragédie totalitaire et l'échec d'une utopie économique et sociale allaient laisser place à l'Etat de droit, à la démocratie parlementaire et à une économie de marché florissante. Force est de constater aujourd'hui que la situation est nettement plus contrastée. Les partis et groupes communistes, néo-communistes, ex-communistes et post-communistes de toutes obédiences sont toujours présents, par centaines, dans le paysage politique de l'espace européen, "de l'Atlantique à l'Oural". Communisme a réuni 18 spécialistes de 16 pays européens pour suivre dans le détail l'évolution de ces partis communistes, tant à "l'Ouest" (France, Grèce, Irlande, Pays-Bas, Luxembourg, Portugal, Chypre) qu'à "l'Est" (République tchèque, Slovénie, RDA, Roumanie, Bulgarie, Russie, Biélorussie, Ukraine, Estonie). Une évolution qui va du maintien de la plus stricte orthodoxie marxiste-léniniste à la mutation en parti social-démocrate ou socialo-écologiste.