De plus en plus de pays adoptent des lois libéralisant les moeurs – décriminalisation de l'homosexualité, autorisation du mariage et de l'adoption pour tous. De puissants mouvements sociaux s'opposent à cette transformation, en s'arcboutant sur les restrictions dictées encore par les gouvernements. Les puissances traditionnelles tiennent à ce que l'édifice social reste fondé sur la reproduction de la famille patriarcale et continuent de tenir à l'écart, voire d'exclure, les pratiques qui en sont éloignées. Dans les pays les plus bloqués, les mobilisations féministes et LGBT sont soutenues par des financements internationaux référés à la politique onusienne, qui sont appréhendés par les gouvernements locaux comme des ingérences insupportables. Les individu-e-s se raccrochent à la psychanalyse, au mouvement LGBT, aux pratiques artistiques, à des groupes divers, pour affronter ces situations, confronter logiques subjectives et interdits objectifs, pour frayer un chemin à leurs désirs, pour explorer leurs pluralités.