Etrange appellation que celle de "roman scolaire", qui renvoie à la double exigence de "plaire" et "instruire", ou encore de "mêler l'utile à l'agréable", suivant le précepte d'Horace. Au XIXe siècle, et particulièrement sous la Troisième République, de nombreux ouvrages scolaires se présentent comme une fiction, ou une esquisse de fiction accompagnée d'un appareil pédagogique et mettant en scène des enfants. Mais l'étiquette de "roman scolaire" n'apparaît explicitement que dans les années 1930, apogée d'un "genre" que des écrivains confirmés, comme Charles Vildrac, Maurice Genevoix ou Edouard Peisson n'ont pas hésité à pratiquer. Mode pédagogique ? Forme littéraire spécifique ? Les frontières entre le manuel scolaire et le livre "de bibliothèque" apparaissent mal établies et certains ouvrages ont laissé à leurs jeunes lecteurs un souvenir durable.
Les Cahiers Robinson explorent, sans s'y limiter ni s'y enfermer, le domaine de la littérature de jeunesse, des lectures, des récits et des activités de l'enfant. Imagination et Savoir sont considérés dans une perspective ouverte aux questions historiques, sociales, esthétiques.