Ce septième numéro des « Cahiers pour une histoire de l’Ena » est consacré à la promotion Nations-Unies (février 1947-décembre 1949). Le patronyme qu’ont choisi les élèves correspond bien à cette période où chacun se tourne vers la nouvelle organisation internationale dans l’espoir d’un retour définitif et durable de la paix.
Cette promotion, la deuxième promotion « normale », est en quelque sorte une promotion-charnière. En effet l’expérience des trois premières promotions spéciales et de la première promotion normale Union-Française (juin 1946-décembre 1948) a conduit les responsables de l’École à s’interroger sur la nécessité d’un certain nombre d’adaptations pour une meilleure formation des futurs cadres supérieurs de la fonction publique. C’est ainsi que des modifications ont été apportées aux épreuves des concours d’entrée et dans les programmes d’enseignement. Mais c’est surtout la scolarité qui a connu les modifications les plus sensibles : les stages de première année ont été développés, non seulement dans le cadre national mais également à l’extérieur du pays (Sarre, Afrique du Nord). Quant aux enseignements, des conférences spécialisées ont été organisées parallèlement aux cours communs. Cette promotion va vivre une troisième année telle que les fondateurs de l’École l’avaient souhaitée : elle sera une véritable année d’application. Les travaux pratiques de chaque division correspondant au groupe de carrières ouvertes aux élèves sont désormais précédés par des stages d’une durée de trois mois dans des entreprises privées.
Ce numéro, et il convient de le souligner, est riche de témoignages d’anciens élèves devenus de hautes personnalités. Beaucoup d’entre eux ont eu le souci de revenir comme maîtres de conférences pour faire partager à leurs jeunes camarades leurs expériences et leurs conseils.