L'association étroite, en Occident, de la généalogie à l'écriture et à la science historique parait en faire un objet en marge de la littérature orale. S'il est vrai que les moyens modernes d'établissement de la généalogie (état-civil, archives familiales, désormais analyses génétiques...) ainsi que ses modes de transcription (listes, tableaux, arborescences) relèvent de l'écrit, il n'en a pas toujours été ainsi. Il demeure également bien des aires culturelles dans lesquelles la généalogie, scandée ou tout simplement récitée, continue à être une affaire d'oralité, que celle-ci soit "première" (sans autre support que la mémoire et la voix) ou "seconde" (médiatisée par d'autres supports). Au-delà de ses aspects sociaux et politiques fondamentaux en contexte traditionnel, la généalogie présente donc une dimension langagière et littéraire avérée.