Dans un monde chamboulé sur les décombres de la Première Guerre mondiale, les pratiques artistiques et culturelles participent à ce que l'on appelle alors "l'agit-prop" , qui désigne à la fois la formation des militants, l'instruction des masses et la conquête des esprits. Une culture communiste, s'émancipant de la culture bourgeoise, se fonde alors et révèle que le communisme ne constitue pas une simple greffe, mais pénètre très tôt et profondément les milieux artistiques et intellectuels français. Le dossier met en évidence d'une part le poids indéniable de personnalités fortes, passeurs-médiateurs, et d'autre part la porosité mais aussi la continuité entre le communisme naissant et une certaine forme d'anarchisme. Il propose de réfléchir sur ce qui pousse un individu ou un collectif à faire la promotion du communisme, à épouser une cause ou à prendre ses distances avec elle. Comment promouvoir les idées révolutionnaires et convaincre de la pertinence de ses choix politiques, à l'intérieur et à l'extérieur de la nouvelle formation politique issue du Congrès de Tours ? Comment convertir les consciences du bien-fondé de ce communisme naissant ?