Le CIEH, qui programmait depuis bientôt vingt ans un ou deux colloques internationaux par an et avait ainsi permis de mettre en valeur de très nombreuses disciplines scientifiques en leur apportant un éclairage nouveau, n'avait pas encore donné à l'architecture la place qu'elle méritait. Cette lacune a été comblée en novembre 2003 par une manifestation importante organisée en collaboration avec l'équipe d'accueil "Société et Culture des pays de langue allemande aux XIXe et XXe siècles". Le colloque fut un succès sur le plan scientifique grâce à la participation d'architectes, d'historiens d'art, d'historiens, venant de France, de Hongrie, d'Autriche et des Etats-Unis. Ce fut également une réussite remarquable, notamment par la collaboration des diverses composantes et instances de Paris III, sans oublier bien sûr la confiance accordée au CIEH par de prestigieux organismes étrangers. En ce début du XXème siècle s'épanouit à Vienne comme à Budapest une période particulièrement féconde élaborant une nouvelle esthétique. L'effervescence artistique, à la fois élégante et créative, va transformer les anciennes configurations urbaines, la ville, l'habitat et la vie au quotidien. Elle donnera naissance à des courants architecturaux novateurs dans le cadre desquels la pureté des formes s'opposera, non sans ambiguïtés, à la notion traditionnelle d'ornementation, elle aussi renouvelée. Les deux grandes capitales entrent dans la modernité.