" Nous sommes tous de lopins " écrit Montaigne. Et Claude Simon d'ajouter : " Toute uvre peinte ou écrite [...] n'est jamais qu'une combinaison de fragments [...]. En littérature, Joyce et Proust ont été, me semble-t-il, les premiers à ne pas cacher qu'il s'agissait de travaux d'assemblage et à composer des textes qui ne prétendaient plus enseigner ni démontrer quoi que ce soit. " Jamais autant que dans Le Jardin des Plantes, Simon n'invite à considérer l'uvre comme assemblage de fragments hétéroclites – éclats de récits, anecdotes, notes de voyages ou de lectures, choses vues ou citations – que le romancier dispose sur la page en blocs de texte, composant une uvre tout en échos, contrastes et correspondances. Articuler fragment et totalité : tel est l'enjeu des études rassemblées dans ce volume qui propose, vingt ans après sa parution, de revisiter Le Jardin des Plantes, mais aussi de rendre l'hommage que nous devons à celle qui, des décennies durant, accompagna la vie et l'uvre du romancier, Réa Simon.