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En publiant son premier roman en 1789, Charles Brockden Brown (1771-1810) institue aux Etats-Unis une tradition gothique qui va rester l'un des grands courants de la littérature américaine où domineront les noms de Poe, Hawthorne, Melville ou Henry James. Brown s'inscrit comme le père fondateur du roman américain. Ses romans lui valent la reconnaissance immédiate de ses contemporains, même en Angleterre où le statut culturel des Etats-Unis est et restera longtemps fragile ; Keats, Shelley, Hawthorne saluent en lui le premier écrivain américain. Ce qui distingue avant tout Brown c'est l'art avec lequel il décrit les métamorphoses de l'âme humaine, étonnement, inquiétude, attente et frayeur, avec des moyens simples et puissants. Une porte qui s'ouvre sans qu'on voie la main qui l'a ouverte, une chandelle qui s'éteint et nous laisse dans l'obscurité, une clef perdue, un étranger qui passe, un bruit de voix, c'est plus qu'il ne lui en faut pour tenir son lecteur en haleine. Charles Brockden Brown peint dans Wieland ou la voix mystérieuse le plus terrible et le plus poétique des types, type étrange au siècle des Lumières, mais qui hantera les plus sombres années du XXe siècle : le fanatique. Et paradoxalement, ici toutes les références à la "lumière" apparaissent plutôt comme les signes d'une subversion de la raison, le prélude à l'intervention tragique du gothique, de la folie et de la raison pervertie.